C’est au tour de la communauté Mapuche en Argentine de se mobiliser contre l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste. Plus de 5 000 personnes sont descendues dans la rue à Neuquén en Patagonie le 28 août dernier, contre la ratification par le Parlement provincial d’un accord entre la compagnie publique argentine YPF et le pétrolier américain Chevron. L’accord prévoit le forage d’une centaine de puits à Vaca Muerta, l’une des plus vastes réserves mondiales de gaz et de pétrole de schiste, selon l’US Geological Survey. Si les résultats sont positifs, Chevron aura la possibilité d’étendre l’exploitation à une zone de 300 km2, avec un investissement à hauteur de 15 milliards de dollars.
La présidente argentine Cristina Kirchner estime que l’accord avec Chevron permettra au pays de satisfaire ses besoins et de devenir exportateur d’hydrocarbures, d’ici 2020. Or, cet accord n’a été précédé d’aucune consultation, y compris avec les communautés Mapuche dont les terres sont incluses dans le projet d’exploitation [1]. La Fondation France Libertés pointe également les menaces sur la qualité des réserves et cours d’eau environnants (voir nos articles sur les impacts de la fracturation hydraulique). « Les communautés indigènes de Neuquén souffrent déjà des lourds impacts sanitaires, économiques et environnementaux laissés par plusieurs décennies d’exploitation pétrolière », réagit Diego di Risio, de l’Observatorio Petrolero Sur en Argentine.
Total, face cachée de l’iceberg
La manifestation du 28 août dernier, lancée à l’appel de syndicats, de la confédération mapuche, de partis politiques et de la plate-forme de Neuquén contre la fracturation hydraulique, a fait l’objet d’une répression policière qui a fait plus de 25 blessés (voir la vidéo). En réaction, 10 000 personnes ont manifesté le lendemain. « Cela n’a malheureusement pas empêché que plusieurs maisons de la communauté mapuche Campo Maripe soient brûlées, dans la zone où YPF et Chevron prétendent exploiter ces gaz et huiles de schiste », souligne un communiqué des Amis de la terre qui appellent les pouvoirs publics argentins à cesser cette spirale de violences.
« Chevron n’est que la face visible de l’iceberg, et les autres compagnies pétrolières, dont Total, doivent impérativement renoncer à leurs projets de gaz et huiles de schiste dans ce pays », précise Juliette Renaud, chargée de campagne sur les Industries extractives. Le décret gouvernemental qui accompagne l’accord entre YPF et Chevron promeut le développement de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels en donnant un certain nombre d’avantages fiscaux, d’aides à l’exportation et de garantie des prix aux compagnies étrangères. Plusieurs multinationales pétrolières sont sur les rangs dont la française Total, qui a produit 30% du gaz argentin en 2012 et possède six concessions de gaz de schiste sur lesquels la multinationale française a lancé une campagne de forage dont les premiers résultats se sont révélés « positifs ». Depuis le début de la mobilisation, 15 gouvernements locaux ont interdit la fracturation hydraulique dans cinq provinces argentines.
La présidente argentine Cristina Kirchner estime que l’accord avec Chevron permettra au pays de satisfaire ses besoins et de devenir exportateur d’hydrocarbures, d’ici 2020. Or, cet accord n’a été précédé d’aucune consultation, y compris avec les communautés Mapuche dont les terres sont incluses dans le projet d’exploitation [1]. La Fondation France Libertés pointe également les menaces sur la qualité des réserves et cours d’eau environnants (voir nos articles sur les impacts de la fracturation hydraulique). « Les communautés indigènes de Neuquén souffrent déjà des lourds impacts sanitaires, économiques et environnementaux laissés par plusieurs décennies d’exploitation pétrolière », réagit Diego di Risio, de l’Observatorio Petrolero Sur en Argentine.
Total, face cachée de l’iceberg
La manifestation du 28 août dernier, lancée à l’appel de syndicats, de la confédération mapuche, de partis politiques et de la plate-forme de Neuquén contre la fracturation hydraulique, a fait l’objet d’une répression policière qui a fait plus de 25 blessés (voir la vidéo). En réaction, 10 000 personnes ont manifesté le lendemain. « Cela n’a malheureusement pas empêché que plusieurs maisons de la communauté mapuche Campo Maripe soient brûlées, dans la zone où YPF et Chevron prétendent exploiter ces gaz et huiles de schiste », souligne un communiqué des Amis de la terre qui appellent les pouvoirs publics argentins à cesser cette spirale de violences.
« Chevron n’est que la face visible de l’iceberg, et les autres compagnies pétrolières, dont Total, doivent impérativement renoncer à leurs projets de gaz et huiles de schiste dans ce pays », précise Juliette Renaud, chargée de campagne sur les Industries extractives. Le décret gouvernemental qui accompagne l’accord entre YPF et Chevron promeut le développement de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels en donnant un certain nombre d’avantages fiscaux, d’aides à l’exportation et de garantie des prix aux compagnies étrangères. Plusieurs multinationales pétrolières sont sur les rangs dont la française Total, qui a produit 30% du gaz argentin en 2012 et possède six concessions de gaz de schiste sur lesquels la multinationale française a lancé une campagne de forage dont les premiers résultats se sont révélés « positifs ». Depuis le début de la mobilisation, 15 gouvernements locaux ont interdit la fracturation hydraulique dans cinq provinces argentines.